Je vais profiter de la tribune qui m’est offerte aujourd'hui pour vous parler du sentiment d’appartenance qui habite les natifs, comme moi. J’habite le même village depuis ma naissance. Avant moi, ma mère a également passé sa vie dans cette municipalité et mes grands-parents sont venus y fonder leur famille. Plusieurs personnes dans ce village m’ont vue grandir, aller à la maternelle, puis passer mon primaire et mon secondaire avant de partir aux études dans la grande ville… Mais je ne suis jamais vraiment partie .
Ces gens de mon village, ils m’ont accompagnée dans toutes les étapes de ma vie : ils m’ont donné mes premiers emplois, m’ont soutenue dans mes projets, se sont informés de mes études, de mes amours, ils m’ont tissé des couvertures pour l’arrivée de mon enfant, ils m’ont prêté des outils, m’ont offert des cafés, ou devrais-je dire une petite bière… Dans les moments joyeux comme dans les moments tristes, j’ai toujours pu compter sur ces gens de mon village.
Toujours avec plaisir, je me suis impliquée dans cette municipalité pour réaliser de grands rêves avec ces gens, pour développer notre communauté et la faire connaître dans toute la province. On a voulu travailler ensemble pour s’offrir une qualité de vie enviable et surtout des moments de bonheur partagé à organiser, préparer et participer à toutes sortes d’événements rassembleurs.
Merci pour vos « Bonjours! », pour vos sourires et pour le partage de vos anecdotes et de vos tranches de vie. Parmi vous, j’ai de la famille, des amis, des voisins, d'anciens collègues d’école; je tiens à vous dire à tous que je ne vous oublierai jamais.
Aujourd’hui, je vous quitte pour m’établir dans une autre municipalité, mais croyez-moi, c’est avec un pincement au cœur et beaucoup de souvenirs en tête. Je serai toujours heureuse d’avoir de vos nouvelles et de venir vous visiter. Merci Sainte-Perpétue! Après toutes ces années, je vais devenir une nouvelle arrivante à Bécancour qui, je le souhaite, saura m’accueillir aussi chaleureusement que vous l’avez fait il y a maintenant quarante-quatre ans.
Ce n’est qu’un au revoir mes frères…
Josiane
À vous qui avez lu ces lignes, je suis certaine que votre municipalité peut vous en offrir autant. Sortez de vos maisons, lâchez vos Ipads et allez à la rencontre de votre communauté; elle saura certainement vous combler.