Humez… Allez-y ! Vous le sentez non ? Oh oui, ça sent le printemps ! Et qui dit printemps, dit «Cabane à sucre!». Oui, la chère cabane à sucre qui me donne une bonne raison d’aimer les débuts de printemps sales, bruns et bouetteux ! Le seul problème : je n’ai malheureusement pas de cabane à sucre ! Heureusement, il y a toujours les cabanes commerciales pour combler les orphelines de cabane à sucre comme moi. Un p’tit tour de carriole, un bon repas traditionnel, les grands-pères dans le sirop et 5 livres plus tard, je suis rassasiée pour mon temps des sucres de l’année. Mais tout aussi charmantes et sympathiques, les dizaines de cabanes à sucre familiales exploitées dans notre MRC, et ce, depuis parfois plusieurs générations, me rendent littéralement jalouse ! Par chance, je peux compter sur la générosité et l’accueil de la famille Bergeron pour vivre l’ambiance printanière et sucrée de la cabane en famille. Le plaisir de cueillir l’eau d’érable, à la chaudière, en calant jusqu’aux genoux. Sentir la chaleur de la cabane quand l’eau ramassée se fait bouillir. Boire une bonne tasse de réduit qu’on a laissée refroidir dans la neige. Sans oublier le plaisir suprême : la fameuse tire sur la neige avec la palette de bois qu’on aura roulée généreusement dans le liquide doré.
Je suis en amour ! Je vous aime petites cabanes aux toits rouges, verts ou gris. Je vous croise sur ma route, à tous les jours, en me rendant au travail à Saint-Léonard, ou encore en allant à la clinique de ma bonne amie Mélanie à La Visitation. Peu importe où, chaque village a ses cabanes. Je vous fais de l’œil, je vous vois émerger de l’hiver, et j’attends votre renaissance annuelle, comme on attend le retour d’un vieil ami. Ce printemps, faites-vous la joie d’une journée à la cabane à sucre entre amis ou en famille, vous fabriquant ainsi des souvenirs aussi doux que le sirop d’érable. Je vous laisse sur mon annonce du jour : «Cherche homme avec cabane à sucre ! Prière d’envoyer la photo de la cabane !».