​D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours fréquenté le Marché Godefroy.

Plus jeune, ma famille résidait à Trois-Rivières, mais avait un chalet à Sainte-Angèle-de-Laval. Appelé par ce projet de marché local, mon père a ouvert son resto au marché Godefroy. Voilà! C'était devenu le lieu de rassemblement de la famille et des amis! Je me souviens encore de l'odeur du café du Torréfacteur, des tartes du Do-mi-si-la-do-ré ou des frites que les Couleurs de la terre venaient tout juste de commencer à faire...

Aujourd'hui adulte, c'est tout naturellement que je m'y rends pour faire le plein de produits frais et locaux. Comment être plus sûr de ce qu'on met dans notre assiette que d’en jaser avec le producteur lui-même?
 

Animée par un désir de consommer de façon responsable, je me rends presque tous les week-ends au marché. La phrase «penser globalement, agir localement» est mon leitmotiv en ce qui concerne mon alimentation. Je comprends aussi que tous n'ont pas ce réflexe ou ce mode de pensée. On me demande souvent pourquoi je n'achète pas ces produits à bas prix dans des épiceries... Parce que, selon moi, on mange d'abord avec les yeux! Le goût de bien manger et de se nourrir localement passe par le choix de nos fruits et légumes, de notre fromage, de notre pain. De plus, je suis fière de dire que, comme jeune adulte, je suis conscientisée au développement durable. Acheter mes produits alimentaires au Marché Godefroy atteint les trois sphères de celui-ci. Du point de vue économique, on encourage nos entreprises locales! C’est donc dire que la tomate fraîche que j’achète contribue à créer de la richesse et des emplois dans notre région. Aussi, il va sans dire que l’achat local favorise l’environnement! Finalement, la coopérative du marché encourage les liens sociaux et favorise la démocratie et la création d’un tissu social entre les habitants de notre région et des environs.

Qu’il s’agisse des légumes frais de la ferme Pierre Carignan, des fines herbes au parfum divin de la Ferme des Ormes, du maïs sucré de Duplessis, des légendaires « poutines à Fradette », des croissants du Galoto ou des pommes croustillantes de Pommes atout, je reviens toujours chez moi avec des centaines d'idées de recettes et surtout, portée par de belles discussions avec les producteurs qui me rappellent encore qu'il n'y a pas si longtemps, j'étais assise dans une poussette dans les allées du marché !