La relève agricole

La relève agricole

2017-11-27

​La 6e édition de l’événement "Dans l'œil du mentor", avec comme thème "La relève agricole", était présentée le 16 novembre dernier par la Cellule de mentorat de Nicolet-Bécancour, en collaboration avec la SADC et l'UPA.  Les représentants de trois entreprises y ont fait une présentation dans le but de se mériter une ou plusieurs bourses en argent ou en heures de services qui étaient offertes lors de la soirée.

               
Premier candidat: Louis Ménard (La ferme Trotteuse)

On avait un nom, ils sont arrivés deux. Pas avec leurs photos de tracteurs, mais avec deux fourches et un panier. Le premier, Louis Ménard, portant la barbe et un t-shirt noir orné d'un cheval, est agronome et fondateur de la ferme située à Sainte-Marie-de-Blandford. Le second, moustachu, déchire sa chemise et l'on découvre, sur son t-shirt également noir, un A entouré d'un cercle, le symbole de l'anarchie : c'est Jean-François Landry, maraîcher autodidacte associé.
Leur idéal est de lutter contre le capitalisme sauvage. Leur médium, la ferme Trotteuse. Leur définition: des entrepreneurs voulant vivre décemment et répondre aux besoins de la société dans un marché de niche ayant un impact écologique. Ils visent l'indépendance financière.

Je crois rêver. Ils cultivent avec des chevaux, produisent des légumes bio (cinquante variétés), offrent des paniers, vendent en kiosque et aux épiceries. Ils élèvent des canards, des poulets et des poules pondeuses.

Leurs décisions sont consensuelles. Et, ultime émerveillement, ils réussissent à donner des légumes sains aux moins bien nantis par l'entremise de leurs clients plus à l'aise financièrement. Les "Robin des bois" de l'agriculture finalement.

Quelle belle jeunesse! Quelle relève originale! Bonne chance... 

Deuxième candidat: Joël Ruttiman (Ferme Benjo 2003 inc.)

Joël est la relève de ses parents, émigrés de la Suisse au Québec en 1989. Ils sont établis à Saint-Zéphirin. L'entreprise est importante avec ses 185 têtes Holstein pur-sang, dont 80 sont en lactation. Ce sont des bêtes en bonne santé, donnant un lait riche en gras et en protéines.
C'est un passionné de génétique.
La vente de taureaux, de femelles et d'embryons exige des spécimens de très haute qualité. Il est associé avec des centres de recherche et fait des tests pour s'assurer d'une amélioration constante.

Parlant quatre langues, habile à naviguer sur Internet, soucieux d'élargir son réseau de contacts, il compte augmenter la rentabilité de l'entreprise de plusieurs façons dont:

  • une qualité d'alimentation maximale malgré les changements climatiques;
  • la commercialisation par la vente directe;
  • l'ouverture sur le marché américain et international.

C'est un fermier, mais aussi un entrepreneur et un scientifique, soutenu par ses parents, encore très présents.

"Sky is the limit"

Troisième candidat: Nicolas Vigneault (Le marché de Nicolet)

Nicolas Vigneault succède à Guy Lessard, horticulteur, qui a été, et est encore d’ailleurs, son mentor. L'entreprise se situe dans le rang Grand-Saint-Esprit. Dès la première saison, les récoltes de Nicolas étaient abondantes et de qualité, mais les travailleurs, difficiles à recruter. Tout un défi. Il a initié une relation ferme-école avec l'École d'agriculture de Nicolet, son alma mater. Comme c'était insuffisant, il a dû se rabattre sur la main-d'œuvre étrangère. Les Mexicains ont été des employés présents, fiables et plus performants. Il répétera l'expérience. Il est travaillant, inventif et éminemment sympathique.

Ses étals de fruits et légumes sont déjà fort variés en nombre et en couleurs, mais il veut encore augmenter sa gamme bio ainsi que son réseau de "paniers". Il aime ce qu'il fait et en parle avec passion. Sa vision d'entrepreneur s'élargit; il a sa terre à bois et des ambitions de sucrier.

Ses associations avec La Ferme Gagnon de Trois-Rivières, Viandes Rheintal de Sainte-Monique et la boulangère La Boule-Ange diversifient son offre et enrichissent son milieu.

Le marché de Nicolet, un marché public ouvert sept jours sur sept dans un patelin déjà zoné divin.

Bienvenue à la relève et longue vie à la Cellule de mentorat!

Pour connaître les lauréats Cliquez ici.

Denise

Dionne​

Saint-Grégoire

​Nous sommes arrivés à Saint-Grégoire en 1984.   J'ai fait carrière en éducation comme enseignante au secondaire (secteur jeunes et adultes), directrice adjointe à l'ESJN, conseillère pédagogique puis, protectrice de l'élève. Un des plus beaux métiers du monde. L'école est un milieu riche où l'on apprend à vivre intensément.   J'ai aussi géré pendant trente-deux ans notre petite ferme familiale, apprivoisant un monde qui m'était inconnu, celui des agriculteurs pour lesquels j'ai plein de reconnaissance et d'estime.​​

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